26 settembre 2010

J'aimerais n'aborder que des sujets joyeux et amusants, mais il y a parfois des moments où la plaisanterie n'a pas sa place. Il y a quelques jours de cela, à la télévision -qui m'inspire malheureusement beaucoup- passait une émission qui parlait d'indifférence, et l'indifférence fait plus facilement pleurer que sourire. Il est vrai que les plus grands comiques ont su affronter des thèmes archi-sérieux, ou même tragiques, avec un grand humour. J'ai vu "la vie est belle" de Benigni, que j'adore et comment faire autrement (ne me dites pas que vous n'êtes pas d'accord, je ne saurais le supporter !!!!), et je passais des larmes au fous rires durant tout le film, et pourtant ce n'est guère facile de si bien alterner les deux.
Donc, pour en revenir à l'indifférence, elle ne me fait pas sourire, mais pas du tout ! L'émission parlait de cas éclatants et récents où l'indifférence avait dépassé les limites de l'humain, tel par exemple le cas du noyé couvert par un drap sur la plage, et tout autour de lui la vie poursuit son cours, telle la scène, reprise par les caméras, d'un chauffeur de bus qui tape sauvagement sur une personne de plus de 80 ans sans qu'intervienne qui que ce soit.
Les cas furent si éclatants que tous les téléjournaux en parlèrent mais il est angoissant de penser qu'il y a une certaine normalité dans cette indifférence, qu'elle finisse par rentrer dans le style de vie des grandes villes. Voici une des raisons pour lesquelles malgrè mes doutes (cf. article précédent !), je n'irais jamais vivre dans une grande ville, où les rythmes de vie effrénés ne laissent plus le temps de se regarder autour de soi.
Et puis, disons la vérité, je suis naturellement bien trop lente pour réussir à m'adapter aux rythmes citadins. Le fait d'oublier les gens autour de moi, parce que je n'ai pas le temps d'y penser, me choque décidément. J'aime vivre lentement et regarder autour de moi. Je suis pour le "slow", slow food, slow life...
Il est certain que dans parfois cas, l'indifférence est nécessaire pour survivre: on ne peut pas absorber tout ce qui  est autour de nous sans une certaine souffrance, à moins d'être né déjà cruel et fait pour un monde cruel. De plus, dans la vie il faut un minimum de "philosophie" du genre vit et laisse vivre pour ne pas se faire absorber par tous les maux et douleurs de notre société malade........Mais tout de même je n'arrive ni à comprendre, ni à accepter l'indifférence !

20 settembre 2010

La campagne ou la ville ?

Le chaos ou le calme ?
Certaines personnes sont nées fondamentalement citoyennes et ne peuvent faire à moins de l'odeur du bitume, du bruit incessant de la circulation qui comme un doux bruit de fond (et sur le "doux", j'ai mes réserves personnelles, mais à force de massacrer les oreilles, elles s'habituent au boucan le plus infernal) les accompagne du matin jusqu'au soir. D'autres, au contraire, vivent des parfums de la campagne, le blé à peine coupé et même la bouse de vache ont formés leur odorat et le silence absolu qui berce leurs nuits est pour eux une condition vitale, impossible de faire à moins.
Mais pour la majeure partie d'entre nous, notre coeur balance entre les deux !
Ceux qui vivent à quatre dans 60 m2, au 5ème étage sans ascenseur d'un immeuble vétuste situé dans le quartier le plus gris de la ville rêvent d'une cabane en plein air, pour se réveiller chaque matin avec le gazouillement des oiseaux, au lieu des braillements d'un des 30 gamins de l'immeuble;  pour manger une pêche à peine cueillie le matin à la place de leur banale, habituelle brioche; pour suivre le naturel rythme de la campagne et de ses saisons au lieu de courir comme un fou sans jamais comprendre pourquoi ils le font. Et ceux qui, au contraire, vivent en plein air, dans l'isolement et le calme de la campagne, souhaitent les aises de la ville (nous vivons tous d'illusions ?!), rêvent d'un rythme de vie effréné où l'ennui n'est jamais au programme et où l'on bouscule les naturels rythmes de vie, sortant la nuit et dormant le jour. Bref, nous avons ce sacré vice de croire que ce qui est dans l'assiette du voisin est meilleur..
Personnellement, je suis aussi partagée entre ces deux passions:
je vis dans la ville avec toutes les comodités qu'elle peut offrir (théatre, cinéma, supermarché, cours à suivre...) mais quand je vais passer quelques jours chez mes parents dans ce petit village de 300 âmes qui ne possède que deux magasins et un bar restaurant (c'est déjà pas mal pour 300 personnes !) et où le calme fait partie du quotidien (à part, évidemment, les rares fois où le restaurant est plein...), je me sens finalement regénérée. Parfois même je rêve d'acheter un grand terrain et d'y implanter une cabanne, de fuir le monde, ses angoisses et son indifférence -et sur l'indifférence, il y a de quoi écrire. Bref, on peut envier l'instant d'un soupir les gens qui fuient le monde et savent vivre sans lui, on peut aussi envier les gens qui profitent de la vie à pleins poumons, font mille expériences et connaissent tant de gens, de lieux différents, mais probablement nous avons tous une petite place dans ce monde, comme héro ou comme illustre inconnu, et le problème est seulement de trouver cette place !! Un petit problème de rien du tout !