28 giugno 2010

Je consomme, tu consommes, il consomme.....

On nous a dit qu'il fallait consommer ! On nous a intoxiqués, bombardés de messages publicitaires qui soutenaient la nécessité d'avoir tel ou tel autre bien de consommation dans chaque famille. On nous a convaincus, d'une façon ou d'une autre, que pour notre bien-être il était indispensable que chaque famille dispose d'au moins une voiture, 2 ou 3 télévisions (avec autant d'abonnements..), un ordinateur,  4 ou 5 portables (un pour le jour, un pour la nuit, un pour le travail, un pour le temps libre...et organisez vous donc !!), une machine à laver...et ainsi de suite. Pour complèter le tout, il nous fallait aller en vacances au moins 2 fois par an (moins que ça, vous froliez le ridicule !); les enfants avaient le besoin fou de n'avoir pas de temps libre et donc ils devaient suivre des cours de natation, foot, escrime...et autres activités ludiques où ils finissaient par ne plus s'amuser.
Et du coup, nous nous sommes retrouvés avec 1 000 besoins sans plus savoir discerner ce qui était vital de ce qui ne l'était pas. Un appareil dentaire pour corriger des défauts à 40 ans, dans quelle catégorie de besoin cela peut figurer ? Est-ce nécessaire de rendre parfaits ce que la nature n'a pas produit avec perfection ?
Bref, nous avons courus à gauche, à droite, étudiés puis travaillés pour obtenir tout cela car nous ne voulions pas être les pauvres diables incapables de subvenir à nos propres besoins !
Et maintenant que ceux-ci nous semblent vitaux,...arrive la crise qui nous met en grande difficulté. Qu'arrivera t-il quand nous ne réussirons plus à nous permettre tous ces "besoins" (dépêchez vous de répondre, nous y sommes déjà arrivés !) ?
Avez vous tentés de vous imaginer la possibilité d'un incroyable retour en arrière ? Une seule télévision dans chaque maison qui trône au milieu du salon (mais qui choisira les programmes ? Dur, dur !), une seule voiture et donc beaucoup de moyens de transport en commun pour tous (le charme du calèche, ça vous échappe !), de belles vacances en camping ou en famille une fois par an pour les plus chanceux (adieu Sharm el Sheik, Club Med...), quelques rares sorties au restaurant et tout cela avec plus de goût, beaucoup plus de goût.
Je me demande vraiment si un léger retour en arrière dans cette course déchainée à la consommation à tout prix serait possible. Je le souhaite parce qu'il faudrait que nous prenions le temps de comprendre pourquoi nous courons tant !

24 giugno 2010

Quelle vie d'humains !

Ce matin, comme chaque jour, elle court de gauche à droite sans que je comprenne bien le sens de toutes ses allées et venues. Puis finalement, elle s'en va accompagner ses enfants et après cela elle pourra enfin s'occuper de moi ! Mais non, quand elle revient elle passe d'avant en arrière, en soulevant la poussière, avec ce baton qui m'effraie tant. Je dois me réfugier sur mon coussin et commence à désespèrer qu'elle se souvienne de moi. Aaaah, elle vient me chercher et m'enfile ce collier que je déteste. Enfin, nous sortons; il était temps car je dois aller digérer mes croquettes. Nous habitons à deux pas du parc et c'est là qu'elle me porte car au moins je peux gambader à mon aise. Ouf, il était temps, car ma vessie canine ne résiste plus. Je me soulage aussi de mes croquettes et elle ne peut s'empêcher de tout ramasser, quelle idée curieuse ! Nous entrons dans un parc exprès pour moi et mes copains; c'est écrit dessus. Elle pourrait en profiter pour se détendre, mais non, ça ne lui vient pas à l'esprit et il lui faut jouer avec une balle que je dois lui rapporter afin qu'elle me la lance de nouveau. Quel drôle de jeu !! Il n'y a pas moyen de rester tranquilles et de profiter de l'air libre, couchés dans l'herbe.. Il me faudra attendre d'être rentré à la maison pour pouvoir reposer un peu. Il faut le dire, ces humains ne savent pas vivre tranquilles. Quelle triste vie d'humains !

10 giugno 2010

Drôles d'habitudes !

J'ai toujours eue cette drôle d'habitude de parler -quand il m'en prenait l'envie- à tous et n'importe qui (des belles de nuit aux nobles, en passant par tous les autres...). Je n'ai jamais réprimé ce désir, bizarre pour une timide, de glisser un commentaire, un salut, un quelconque signe de vie, aux personnes qui probablement m'inspiraient davantage que d'autres. Souvent, j'ai eue l'impression d'être prise pour une folle (en vérité,...pas seulement dans ces circonstances !) alors que la folie pour moi, c'est de refuser, de nier un mot, une parole, une pensée à une personne que nous ne connaissons pas. Parce que le bon sens, la bienséance, ou je ne sais pas quoi d'autre qui ne m'appartient pas, veut que l'on n'adresse pas (impunément ? ) la parole à un inconnu -l'important n'était pourtant pas de refuser les bonbons ?- et pourtant s'il y a quelque che l'on devrait pouvoir offrir sans préoccupation, il me semble que c'est bien le bonjour...et un sourire...
Et je me demande quand les inconnus cessent-ils d'être des inconnus si nous ne leur laissons pas la possibilité de nous connaitre !
Probablement, c'est mon côté grec (un peu météque, un peu juif errant... ) qui me pousse à aborder les gens sans complexe et sans retenue pour dire deux mots, moi qui ai toujours eue l'angoisse de devoir parler en public. Depuis que j'étais gamine, je cherchais à me cacher et paniquais à chaque occasion publique. Chaque  interrogation orale était pour moi source de profondes souffrances. Il est certain qu'avec les années, j'ai acquéri une relative confiance en moi et ne me cache plus, même si j'ai tendance à éviter les foules (pas les fous ! ).  Bref, cette grande timide que je suis n'hésite pas à parler avec quelque illustre inconnu, ce que beaucoup ne considéreraient guère normal. Au fond, ma normalité à moi est diverse de la grande majorité et je dois dire que je m'en complais. Je suis loufoque et je m'en vante (presque ). Je ne ferais jamais à moins de ma spontanéité que certains voient comme un excès de confiance qui frole la naiveté ! C'est le cas de mon mari, homme du sud, que soi dit en passant j'aime tel qu'il est, qui tend à me considérer, en certaines occasions, comme une femme excessivement naive car, à mon age, je ne vois pas toujours la malice dans les personnes qui me cotoient et dans leurs actions.
Bien que la vie m'ait donnés d'infinis coups de pied au c--, je n'ai pas perdu l'habitude de croire en les gens et de donner une possibilité aux personnes qui m'intéressaient d'obtenir mon amitié; " il suffit qu'il existe une seule personne digne de ce nom pour croire en les hommes" ! De plus, même s'il peut m'arriver, comme tout le monde, de me tromper sur certaines personnes, j'ai généralement eu un instinct pour les personnes à éviter. Mon mari, pourtant cordial homme du sud, ne croit guère dans les rapports qui pourraient naitre d'une simple rencontre fortuite. Les gens passent actuellement tant de temps à parler au téléphone avec des gens qu'ils voient régulièrement, d'autres papotent avec des nouveaux nés qui probablement ne comprennent pas grand chose et certainement ne répondront pas, beaucoup discutent avec leurs chiens, quelqu'un encore parle seul,... et donc qu'y a t-il de si bizarre à vouloir parler à qui que ce soit juste pour le goût de parler, sans arrières pensées ?

3 giugno 2010

Deux mains et deux pieds

             Pouvez vous me dire comment on fait pour fumer ou téléphoner en conduisant, ou conduire en fumant et téléphonant ? Je crois vous avoir déjà dit que j'adore conduire; je me sens parfaitement à l'aise au volant, mais tout de même il me faut bien mes deux mains pour couduire et c'est pour cela que j'observe avec beaucoup de perplexité les chauffeurs qui se servent au moins d'une de leurs mains pour faire tout autre chose que tenir la route. Malgrè les risques contraventions, il n'est pas rare du tout de voir des automobilistes concentrés sur leur conversation au téléphone bien davantage que sur la route. Et qu'auront-ils de si important à dire -beaucoup d'entre vous ne se posent pas vraiment le problème- et il me plairait de savoir ce que deviendrait toutes ces personnes si un jour tous les portables du monde se bloquaient en même temps ?!?! Quel vide existenciel pour beaucoup !
Prendre un rond-point, surtout à l'heure de pointe, demande une grande attention et il n'est pas permis de se distraire. Il m'est arrivé quelques rares fois de répondre au téléphone en conduisant et honnêtement je me suis trouvée bien en difficulté et donc je n'ai pas répétée l'expèrience. Pourtant nombreux sont ceux qui tentent de papoter et s'enfiler dans un rond-point (il y en a même qui arrivent à s'enfiler aussi les doigts dans le nez !!) dans le même moment. Les autres sont-ils surdoués ou est-ce à moi qu'il manque quelque chose puisque je fatigue à faire avec deux mains ce qu'ils font avec une seule ?
Dans la petite ville de province où je vis, au bord de l'Adriatique, quand il pleut vous pouvez observer des dizaines de bicyclettes circuler "couvertes" d'un parapluie. En cas de mauvais temps, malheureusement je rentre mouillée de la tête aux pieds puisqu'il me faut mes deux mains pour tenir le guidon et je n'ai pas été pourvue d'une troisième main, ou du moins d'assez d'habileté pour pouvoir me couvrir avec un parapluie. Et donc si vous passez par ici ces jours là, vous me reconnaitrez...je suis la seule qui soit généreusement trempée ! Et de plus, je regarde avec admiration les grand-mères qui pédalent vigoureusement et soutiennent leurs parapluies sans problèmes. Quelle envie !
Toujours est-il qu'il y en a qui exagèrent en vélo comme en voiture, puisqu'il m'est arrivé de voir une jeune fille qui maintenait vaguement le guidon (vaguement selon mes critères de déséquilibre, euh pardon d'équilibre ! ) de la main gauche, bloquait le portable entre l'épaule et l'oreille tout en poursuivant son dialogue avec animation, et dans la main droite tenait une cigarette allumée. Tout cela est au dessus de mes capacités et il faudra bien que j'apprenne à me contenter de mes deux mains et de mes deux pieds...ou peut-être à mieux m'en servir !