La majeure partie des gens dits normaux (et sur la normalité, comme il y a beaucoup à dire, je m'y attarderais une autre fois...) rêvent à 20-25 ans et ont des ambitions comme il est juste de les avoir à cet âge. Mais les choses changent nettement quand on forme une famille car rêver devient, pour la plupart des gens, un luxe. Alors tout le monde cherche une solution au problème du pain quotidien, des notes de frais, de la location.....
La plupart de mes amies et connaissances ont trouvées un emploi dans des bureaux, écoles, usines....petits boulots probablement pas toujours enthousiasmants mais SUR; ce petit mot de 3 lettres qui semble la clé de toute une vie.
Je n'ai jamais vraiment voulu m'adapter et, même si pour beaucoup je suis considérée comme une tire-au-flanc, une fainéante, je n'ai pas accepté l'idée d'un boulot à tout prix ! Aurais- je du ?
Je me suis contentée de petits boulots qui ne me liaient pas mais ne m'ennuyaient pas non plus. Je n'ai pas trouvée la sureté de l'emploi, mais je n'ai pas accepté le compromis. Ai-je mal fait ? Je ne sais pas, ou plutôt si, j'ai bien fait selon ma façon de voir le monde qui n'est pas seulement métro-boulot-dodo. Et si j'ai eu plus de difficultés de ceux qui ont acceptés le compromis, je les assume volontiers.
Dans la vie, on fait ses choix (comme je me suis souvent entendu dire...) avec ce que cela comporte de positif et négatif, mais faire des choix contre-courants signifie qu'en dehors des difficultés naturelles on devra en plus affronter les critiques, conseils et reproches de parents et amis, à qui nos choix semblent absurdes. Et cela est la part la plus fatiguante de ce choix:
lutter contre ceux qui devraient t'aider !!! Bref, agir avec cohérence n'est pas chose simple...mais ça ne laisse pas de remords.......