10 giugno 2010

Drôles d'habitudes !

J'ai toujours eue cette drôle d'habitude de parler -quand il m'en prenait l'envie- à tous et n'importe qui (des belles de nuit aux nobles, en passant par tous les autres...). Je n'ai jamais réprimé ce désir, bizarre pour une timide, de glisser un commentaire, un salut, un quelconque signe de vie, aux personnes qui probablement m'inspiraient davantage que d'autres. Souvent, j'ai eue l'impression d'être prise pour une folle (en vérité,...pas seulement dans ces circonstances !) alors que la folie pour moi, c'est de refuser, de nier un mot, une parole, une pensée à une personne que nous ne connaissons pas. Parce que le bon sens, la bienséance, ou je ne sais pas quoi d'autre qui ne m'appartient pas, veut que l'on n'adresse pas (impunément ? ) la parole à un inconnu -l'important n'était pourtant pas de refuser les bonbons ?- et pourtant s'il y a quelque che l'on devrait pouvoir offrir sans préoccupation, il me semble que c'est bien le bonjour...et un sourire...
Et je me demande quand les inconnus cessent-ils d'être des inconnus si nous ne leur laissons pas la possibilité de nous connaitre !
Probablement, c'est mon côté grec (un peu météque, un peu juif errant... ) qui me pousse à aborder les gens sans complexe et sans retenue pour dire deux mots, moi qui ai toujours eue l'angoisse de devoir parler en public. Depuis que j'étais gamine, je cherchais à me cacher et paniquais à chaque occasion publique. Chaque  interrogation orale était pour moi source de profondes souffrances. Il est certain qu'avec les années, j'ai acquéri une relative confiance en moi et ne me cache plus, même si j'ai tendance à éviter les foules (pas les fous ! ).  Bref, cette grande timide que je suis n'hésite pas à parler avec quelque illustre inconnu, ce que beaucoup ne considéreraient guère normal. Au fond, ma normalité à moi est diverse de la grande majorité et je dois dire que je m'en complais. Je suis loufoque et je m'en vante (presque ). Je ne ferais jamais à moins de ma spontanéité que certains voient comme un excès de confiance qui frole la naiveté ! C'est le cas de mon mari, homme du sud, que soi dit en passant j'aime tel qu'il est, qui tend à me considérer, en certaines occasions, comme une femme excessivement naive car, à mon age, je ne vois pas toujours la malice dans les personnes qui me cotoient et dans leurs actions.
Bien que la vie m'ait donnés d'infinis coups de pied au c--, je n'ai pas perdu l'habitude de croire en les gens et de donner une possibilité aux personnes qui m'intéressaient d'obtenir mon amitié; " il suffit qu'il existe une seule personne digne de ce nom pour croire en les hommes" ! De plus, même s'il peut m'arriver, comme tout le monde, de me tromper sur certaines personnes, j'ai généralement eu un instinct pour les personnes à éviter. Mon mari, pourtant cordial homme du sud, ne croit guère dans les rapports qui pourraient naitre d'une simple rencontre fortuite. Les gens passent actuellement tant de temps à parler au téléphone avec des gens qu'ils voient régulièrement, d'autres papotent avec des nouveaux nés qui probablement ne comprennent pas grand chose et certainement ne répondront pas, beaucoup discutent avec leurs chiens, quelqu'un encore parle seul,... et donc qu'y a t-il de si bizarre à vouloir parler à qui que ce soit juste pour le goût de parler, sans arrières pensées ?

Nessun commento:

Posta un commento