18 dicembre 2010

Emigrer ou ne pas émigrer ?

             Emigrer ou ne pas émigrer, c'est là le problème mais je doute qu'il soit Amlètien ! Simplement ce problème concerne tous les gens qui ont du lacher leur pays, leur famille, leurs habitudes et bien d'autres choses. Et dans la majeure partie des cas, cette émigration n'est pas le fruit d'un choix mais peut-être la conséquence d'une nécessité ou d'un hasard, en somme de bien des circonstances et pas toujours favorables malheureusement.
Beaucoup, comme moi, ne cherchaient rien mais l'ont trouvé. Non ceci n'est pas une énigme, mais simplement une façon tordue pour expliquer que si je me trouve en Italie actuellement, c'est car j'y ai rencontré l'amour de ma vie. Et qui pouvait le prévoir ?
Certaines personnes choisissent de se déplacer dans un pays qui, pour des raisons plus ou moins mystérieuses, l'inspire mais chacun a ses raisons que la raison ignore, car comment expliquer autrement que quelqu'un qui vit à Paris, vienne s'installer dans un petit trou perdu à plus de 1300 kms de là ? En effet, dernièrement je lisais sur un journal local écrit par et pour les immigrés -mais aussi pour tous ceux, bien rares, qui souhaiteraient s'intéresser à leur existence- un article écrit par une jeune femme diplomée en langues, et qui est venue, s'installer ici il y a une quinzaine d'années. Bon, il peut exister effectivement un millier de raisons valables pour s'installer dans une petite ville provinciale au rythme de vie décidément bien plus lent que celui de Paris, et où les occasions de soirées, de sorties culturelles, de travail...sont nettement moindres, mais à part l'amour...je n'ai trouvé aucune bonnes raisons pour quitter Paris.
Chercher l'Amérique ici, n'est-ce pas une idée loufoque ? Non, je ne veux pas renier la ville où je vis depuis plus de 20 ans, mais vouloir se créer un futur dans une ville qui est ferme, statique, immobile..depuis que je la connais, où les seules choses qui changent sont les modes, me semble un tantinet inconscient. Vouloir se créer un futur professionnel dans ce petit angle de province me parait pour le moins utopique. Il est vrai qu'en Italie plus d'un y a trouvé son Amérique, mais les cas ne sont pas si nombreux que cela, car l'Italie semble n'être plus l'Amérique de tant de gens actuellement.
A tel point qu'existe maintenant une nouvelle vague (et là, il ne s'agit pas de mode, mais pas non plus de marées !!) d'émigration mais qui prend le chemin opposé. En effet, nombreux sont les Italiens qui ne veulent pas ou plus croire en leur pays et recommencent à chercher leur Amérique, tels leurs aieux il y a plus de 50 ans de celà.
Et pourtant, les conditions de vie et de travail, malgrè la crise, ne sont certes pas celles qui existaient dans les années 20 ! Alors, qu'est-ce que c'est qui pousse les Italiens à fuir leur propre pays sans même lui donner une possibilité ? Emigrer n'est jamais un choix facile et mon expèrience, pourtant favorisée puisque je n'ai jamais du voyager par nécessité, m'a permis de réaliser quels sont les difficultés que l'on peut rencontrer sur son chemin lorsqu'on abandonne ses points fermes -même si ces points fermes peuvent nous apparaitre, au départ, bien maigres- et affronte l'inconnu d'un nouveau pays avec ses différentes lois, mentalités, systèmes de vie et bien d'autres choses que l'on ne voit pas quand on visite ces pays durant une vacance. Quand on s'éloigne de chez soi, on perd des avantages acquis et doit recommencer de zéro sa propre vie.
Bref, on perd ses points fermes qui peuvent être plus ou moins nombreux selon le petit coin de planète d'où l'on provient. On s'en va vers l'inconnu et l'inconnu est peut-être intriguant mais...pas forcément mieux !

1 commento:

  1. Je crois que nous sommes tous, plus ou moins, des exilés. Moi, je suis née dans le Sud, j'ai vécu 25 ans à Lyon puis je suis revenue ici où je n'avais pas vraiment d'attaches (j'avais 16 mois quand mes parents ont déménagés). Je crois que lorsque l'on est bien dans sa tête, peu importe l'endroit où l'on vit, on y vit bien. Mais je sais aussi qu'il est difficile de vivre loin des siens.

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