5 marzo 2010

Ou peut-être ?

Je suis un peu distraite, ou peut-être même est-ce un euphèmisme, et pour vous en donner une vague idée, je vous raconterais deux épisodes significatifs.
Pour moi, le portable est un simple instrument, mais il m'arrive d'y jouer un peu et d'en sonder les innombrables capacités fouillant au hasard sur les touches et explorant les possibilités que m'offre mon téléphone. Et c'est ainsi qu'un jour, après avoir manipulé innocement mon portable, j'allais prendre un café avec mon mari. Tout d'un coup retentit la sonnerie d'un portable, qui, progressivement, devient de plus en plus forte. Tout les clients regardents autour d'eux visiblement outrés par la maléducation du propriétaire du téléphone. Je regarde moi aussi à gauche, à droite, puis me tourne vers mon mari et lui dit:
mais qui est l'imbécile qui laisse sonner son téléphone de cette façon ?
Puis tout d'un coup,...illumination (sur la voie de Damas..!), il me vient un doute, un terrible doute: mais ne serais-je pas, par hasard, l'imbécile en question ? Et je fouille discrètement dans ma poche à la recherche de mon téléphone; et c'était bien lui le coupable ! De ma belle couleur de peau, blanc pale qui ne connait pas le soleil, je virais au rouge plus vif qui puisse exister, et mine de rien je répondis. Quelle belle impression je fis ce jour là et cela m'apprendra à jouer avec mon portable, car à force de vagabonder sur les touches, et sans m'en rendre compte, j'avais changée ma sonnerie habituelle.
Un autre exemple bien évident de ma distraction est plutôt récent. Dernièrement, des amis qui vivent en Angleterre mais viennent régulièrement passer quelques jours de vacances sur l'Adriatique souhaitaient nous voir. En cette période plutôt grise, la visite d'amis est toujours une belle chose et j'étais donc galvanisée vingt jours avant leur arrivée. Le contact s'était fait par mail, tellement plus simple, et de mail en mail, nous avions concordés de nous rencontrer le dimanche 21 dans le restaurant où travaille Antonio.
Le 21 à midi, j'eus tout de même un petit doute -penseront-ils venir à midi ou le soir- mais j'écartais vite ce doute, sans trop y penser. Le soir, j'arrive au restaurant, rencontre des amis, papote un peu puis m'assois à la table qui m'était réservée; il était 19h45. Un quart d'heure plus tard, le doute se fait pressant, mais...nous n'avions pas concordé l'heure, mon rendez-vous n'était-il pas trop vague ?
Bref, hasard ou chance, toujours est-il qu'effectivement nous les rencontrames ce soir là ! Je fus heureusement surprise de voir que même les anglais finissaient par s'adapter au système italien du genre "on se voit plus tard"...Oui, mais plus tard quand ? cela reste un mystère !

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